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Les gestes barrières s’étendent à HSBC…

PROJET DE CESSION DE RBWM DISTRIBUTION
 Le CSE était à nouveau convoqué ce mardi 20 juillet à ce que la Direction appelle officiellement la « 3e réunion d’information » sur le projet de transfert de RBWM Distribution vers le groupe CERBERUS. La CFTC-HSBC ne peut entériner cette dénomination de « 3e réunion » alors que l’information fournie aux élus présente à ce jour des lacunes majeures, s’agissant du processus de sélection de l’acheteur, de son projet industriel, des conséquences sociales du projet, du calendrier prévisionnel au-delà du parcours social ou encore du fonctionnement de HBCE après le transfert de la banque de détail et la vente de la banque privée. De surcroît, la plupart des documents reçus jusqu’à présent sont en anglais…

Face à ces colossales carences d’information, les représentants du personnel ont dû hausser le ton et assigner la Direction en justice avec une audience prévue le 19 octobre.

Dans ce contexte, la CFTC-HSBC considère que le parcours social n’a pas réellement commencé. Elle déplore profondément que la Direction persiste à traiter ce dossier comme un projet ordinaire, alors qu’il s’agit du « dossier de la décennie sinon du siècle » pour le Groupe HSBC en France. Qu’on en juge par l’énormité des chiffres : près de 4 000 collaborateurs transférés soit plus de la moitié de l’effectif actuel, 800 000 clients concernés ! 1 650 millions d’euros d’actifs nets cédés avec obligation de rajouter du cash au pot si des actifs cédés venaient à se déprécier (ou des passifs à s’apprécier) d’ici le closing de l’opération, plus 250 millions d’euros de write-offs (annulations d’actifs) ! Comment la Direction peut-elle prétendre imposer un parcours social de deux mois – en période estivale – avec de telles déficiences d’information, face à un tel projet ? A part la liste des agences, il n’y a, par exemple, aucune information sur les actifs et passifs transférés ! Autres questions fondamentales : quelles seront les conséquences sociales du projet industriel du repreneur sur les forces commerciales ? Et celles de la « sous-traitance » informatique mise en œuvre avec ARKEA sur les fonctions supports ?

HBCE voudrait faire croire que les problèmes structurels de la banque de détail de particuliers seront résolus par le transfert hors HSBC Group (ce qui – ironiquement – signifierait que les problèmes actuels viendraient du Groupe). Si les politiques rigides du Groupe n’ont pas favorisé le développement de RBWM, l’environnement ne change pas et la plupart des difficultés seront simplement déplacées chez l’acquéreur !

La CFTC-HSBC n’accepte pas et n’acceptera jamais une telle parodie de dialogue social.

L’enfer est dit-on pavé de bonnes intentions… Qui peut penser que CERBERUS ne procèdera pas à une « restructuration » en profondeur de son acquisition? Les bribes d’informations disponibles à ce jour – réduction de la voilure commerciale, atteinte d’un coefficient d’exploitation de 50% (objectif chimérique…) – sont particulièrement inquiétantes et angoissantes. Cette opération est sans doute un LBO (rachat avec effet de levier) qui n’ose pas dire son nom, avec l’objectif d’une revente bénéficiaire à un horizon de 5 à 7 ans par CERBERUS qui est coutumier de ce type d’opération en tant que fonds de Private Equity. On voit bien cependant la « logique » de HSBC qui abandonne 1,9 milliard d’euros et laisse tout le « sale boulot » à CERBERUS (restructuration d’un réseau déclinant, « nettoyage » du fonds de commerce, création d’une plateforme informatique moderne…) : HSBC va perdre près de 2 milliards d’euros pour garder les mains propres mais il n’existe pas de garantie d’emploi pour les salariés transférés : tout au plus l’acquéreur a-t-il déclaré qu’il n’y aurait pas de plan de licenciements contraints durant les 12 mois suivant le closing…

Circonstance aggravante, HBCE s’en remet d’ores et déjà à CERBERUS pour la gestion sociale de RBWM Distribution en s’engageant à ne procéder à aucune augmentation de salaire (à partir de 3%), à ne signer aucun accord d’intéressement, ni négocier aucun nouvel accord collectif qui bénéficierait aux salariés transférés, sans l’aval de l’acquéreur devenu en catimini le nouveau DRH de quelque 3 900 collaborateurs de HSBC Continental Europe. Cela soulève d’ailleurs la question de l’équité de traitement des collaborateurs de HBCE jusqu’en 2023, selon qu’ils resteront ou partiront…

La banque de détail CMB semble pour l’heure avoir échappé au scénario infernal que va connaître RBWM Distribution, à savoir une période de pseudo-calme de 18 à 20 mois (tout le monde sera sur le pont pour la migration !), suivie d’une phase qui promet d’être cataclysmique. CERBERUS et les autres acheteurs potentiels (s’il y en avait) ne s’intéressaient pas aux entreprises et HBCE s’est résignée à lancer le « nettoyage » in situ avec une (première ?) RCC en guise de volet social. Pour autant le projet industriel de HBCE est aujourd’hui inconnu, au-delà des antiennes incantatoires que la Direction nous rabâche depuis deux ans.

La séance du CSE a été suspendue en raison de l’absence des dirigeants de l’acquéreur et reprendra mercredi 21 juillet en leur présence. 
 
L’équipe CFTC-HSBC
 
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