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Point presse Fédération CFTC Banques « Covid 19 »

Bonjour à tous

Voici ce que l’on trouve sur le web ce matin.

Actuel -CE  : La fédération CFTC des banques demande des mesures fortes pour les salariés

19/03/2020

Dans un communiqué de presse publié mercredi 18 mars, la fédération CFTC des banques s’impatiente de voir les dirigeants des banques françaises prendre des mesures fortes de protection des salariés face au coronavirus. « Le silence assourdissant des présidents de banques et la lenteur de la mise en sécurité des personnels » crée une inquiétude sur les risques de santé encourus par les salariés. Même si certaines banques ont pris la décision de livrer des masques, les clients affluent pour retirer des espèces. La CFTC demande donc une série de mesures pour protéger les salariés :

  • le télétravail lorsqu’il est possible,
  • une rotation des équipes pour éviter les contaminations,
  • des vigiles pour gérer l’arrivée des clients,
  • des équipements de protection (lunettes, gants…),
  • le confinement des personnes à risque, en situation de handicap ou ayant des proches vulnérables,
  • la suspension des licenciements.

Selon Xavier Deschamps, Président de la fédération CFTC des banques, « l’Association française des banques (AFB) nous  opposé un refus catégorique pour l’instant, nous répondant que fermer serait céder à la panique, ce que nous pouvons aussi comprendre, notamment pour les activités monétaires ». A la Banque de France, les salariés seraient tous confinés, à l’exception en effet ce ceux qui participent à l’activité des monnaies.

Joëlle Coutrot-Lellouche, chargée de marketing à la Caisse d’Epargne et secrétaire nationale CFTC (non représentatif) du syndicat de la banque à l’écureuil nous confie elle aussi lutter auprès des dirigeants de son établissement pour obtenir des consignes et messages d’encouragement des salariés. « Depuis lundi, la peur est montée d’un cran. j’ai décidé d’écrire une lettre ouverte au directoire, leur disant que mes collègues n’étaient pas plus immunisés contre le coronavirus que les autres salariés français ». Ce courrier a ensuite été rediffusé par les syndicats représentatifs (CFDT et CFE-CGC), et la direction a fini par réagir via le président du directoire de la Caisse d’Epargne Ile-de-France, Didier Patault. C’est finalement le 17 mars que les salariés ont été appelés à rester chez eux et/ou à télétravailler. Joëlle Coutrot-Lellouche, qui est aussi représentante syndicale groupe de BPCE (Banques Populaires Caisses d’Epargne) espère que le chômage partiel va être mis en place avec une indemnisation de 100 % des rémunérations, alors que persiste la question du statut de certaines catégories particulières comme les salariés du réseau qui sont d’astreinte au service de leur établissement bancaire. 

LE PARISIEN : Coronavirus : plusieurs syndicats des banques craignent pour la santé des employés

Le syndicat FO Banques réclame la « fermeture au public de toutes les agences bancaires sur le territoire français ».

 Malgré le confinement, « les banques sont tenues d’assurer la continuité de leur activité sur le territoire », souligne la Fédération bancaire française (FBF).

Malgré le confinement, « les banques sont tenues d’assurer la continuité de leur activité sur le territoire », souligne la Fédération bancaire française (FBF). AFP/Lionel BONAVENTURE

Par V.G. avec AFP

Le 18 mars 2020 à 23h13

Les employés de banques toujours au contact avec la clientèle s’inquiètent des conditions dans lesquelles ils doivent continuer à travailler. Plusieurs syndicats des banques se sont fait l’écho de ces craintes ce mercredi. La CFDT Banques et Assurances a « constaté que le maintien » de cet accueil du public « dans les agences bancaires », ainsi que dans « certaines sociétés d’assurances, s’effectue dans le désordre le plus complet », indique-t-elle dans un communiqué.

Le syndicat souligne que les salariés concernés « sont confrontés potentiellement à un risque grave et imminent pour leur santé ». « Pour éviter de voir les salariés faire jouer leur droit de retrait », la CFDT réclame « des agences fermées à la clientèle », qui serait reçue physiquement « sur rendez-vous exclusivement » et de manière « exceptionnelle ».

Dans les locaux, les salariés devront disposer des moyens de protection « adéquats (gants, gel hydroalcoolique…) » et travailler « à distance les uns des autres », exige-t-elle. FO Banques réclame de son côté la « fermeture au public de toutes les agences bancaires sur le territoire français ».

La Fédération bancaire française se veut rassurante

La CFTC Banques dénonce « la lenteur de la mise en sécurité des personnels », alors que certains, « au contact quotidien avec le public, poursuivent leur activité malgré le risque sanitaire encouru ». Un risque aggravé en « prenant les transports en commun » et en « travaillant en open space ». Elle note par ailleurs que « les commerçants commencent à refuser les espèces par peur de contamination ».

Le personnel est « inquiet », avait signalé mardi Frédéric Guyonnet, président du SNB/CFE-CGC. Les salariés « ne comprennent pas pourquoi on les oblige à travailler sans protection », avait-il indiqué.

« En qualité d’OIV (opérateurs d’importance vitale, NDLR), les banques sont tenues d’assurer la continuité de leur activité sur le territoire », a réagi la Fédération bancaire française (FBF). « L’ensemble du secteur bancaire a mis en place les mesures et les procédures de sécurité individuelles et collectives, en stricte conformité avec les préconisations faites par les autorités sanitaires, qui permettent aux salariés d’exercer leur activité dans le respect total de leur santé », a-t-elle assuré.

Le sujet est hautement sensible pour les six grands groupes bancaires français, interrogés mercredi. Société Générale et BNP Paribas disent avoir mis en œuvre l’ensemble des mesures gouvernementales, sanitaires et de prudence pour assurer la protection de leurs équipes.

« Eviter toute file d’attente »

« Il est de notre responsabilité de veiller à la continuité de nos principales activités critiques comme la banque de réseau », indique la Société Générale. « Nous continuerons à prendre les mesures adéquates au plus près du terrain dans ce sens, […] en veillant à la protection de tous », a-t-elle ajouté. Sur l’absentéisme de ses salariés, la Société Générale affirme ne pas avoir de chiffres, soulignant que « les équipes sont parfois réduites » en raison de contraintes familiales ou de risque médical.

BNP Paribas a assuré être « à l’écoute des demandes et remontées » des syndicats. Elle dit « mettre en place l’organisation la plus souple possible », afin de permettre « les meilleures conditions de travail dans ce contexte particulier ». Dans les agences depuis mardi, les « flux à l’entrée » sont organisés pour « éviter toute file d’attente » dans les locaux, les rendez-vous physiques sont limités « à ceux indispensables » et les salariés « manipulant des espèces » sont dotés de « masques et gants », selon BNP Paribas.

Crédit Mutuel Arkea dit se son côté que « les caisses locales sont aujourd’hui fermées au public » à l’exception des « très rares » services bancaires pour lesquels « l’accès se fait client par client et en priorité sur rendez-vous ». Concernant la possibilité d’exercer un éventuel droit de retrait, aucune banque interrogée ne s’est exprimée.

LA TRIBUNE : Les agences bancaires vont-elles fermer ?

Plusieurs syndicats du secteur bancaire demandent une fermeture des agences bancaires pour préserver la santé des salariés exposés au coronavirus sans protection suffisante. La Caisse d’Epargne Ile-de-France a déjà sauté le pas en fermant une partie de son réseau. Les préoccupations concernent également les open-spaces, jugés encore trop remplis.

Les agences bancaires vont-elles fermer ? C’est en tout cas la demande de plusieurs syndicats du secteur qui s’inquiètent des conditions de travail des salariés exposés au public. Les banques doivent continuer à assurer l’accueil du public dans leurs réseaux physiques, puisque comme les commerces alimentaires et les pharmacies, les agences bancaires sont considérées par le gouvernement comme indispensables pour la population en cette période de confinement mise en place pour endiguer l’épidémie du coronavirus.

Si les syndicats du secteur ont assuré, dès dimanche, « comprendre cette mesure », certains ont manifesté sans attendre leurs craintes quant aux conditions de travail dans lesquelles exercent les salariés concernés, alors que le gel hydroalcoolique, les masques et les gants manquent souvent à l’appel.

Mardi, ces inquiétudes ne se sont pas dissipées. A seulement quelques heures de l’entrée en vigueur des mesures de confinement annoncées par Emmanuel Macron la veille, de nombreux clients se déplaçaient encore en agence pour effectuer de simples opérations, réalisables à distance en ligne, comme des virements de compte à compte.

Fermer les agences au public et trier les demandes

Le SNB/CFE-CGC, premier syndicat du secteur bancaire en France, a ainsi demandé mardi matin à la Fédération bancaire française (FBF) « que les agences bancaires soient fermées au public pour ne servir que les personnes qui ont un besoin vital », notamment celles qui ne disposent pas de carte bancaire.

Comment faire le tri entre les demandes urgentes et les autres avec une agence fermée ? « Entre les zones dites de libre service bancaire et les zones où le personnel travaille, il y a des interfaces où l’on peut communiquer, à travers des grilles ou des rideaux. L’idée est d’identifier la demande du client qui sonnera avant de le faire entrer ou non », explique à La Tribune Frédéric Guyonnet, le président du SNB/CFE-CGC.

Même demande du côté de la CFTC, qui fait savoir dans un communiqué de presse, publié ce mercredi, attendre « des patrons des banques françaises des mesures fortes, immédiates afin que la santé de tous soit préservée ». « Nous vous demandons en conséquence de fermer un maximum d’agences pour préserver un maximum de nos collègues exposés sans protection aucune au coronavirus », poursuit le communiqué.

La Caisse d’Epargne Ile-de France saute le pas

« Nous souhaitons que les agences bancaires qui ne disposent pas de cash, et elles sont nombreuses, soient fermées », précise à La Tribune Diana Brajevic, secrétaire générale de la fédération CFTC Banques. « Aujourd’hui il y a un confinement. Quelle est l’urgence de laisser une banque ouverte ? » s’interroge-t-elle.

Dans les détails, la CFTC demande que ne soit laissée ouverte « qu’une agence sur 3 avec rotation des équipes » et « pour les agences qui devront nécessairement rester ouvertes, nous demandons un vigile pour gérer les flux et un équipement tel que préconisé par les scientifiques pour nos collègues d’astreinte (lunettes, gants etc…) ».

Certains réseaux bancaires ont déjà pris la décision de fermer plusieurs agences. La Caisse d’Epargne Ile-de France vient ainsi de publier la liste des agences qui demeurent ouvertes et celles qui sont désormais fermées. A titre d’exemple, sur les 77 agences que compte la banque à Paris, 21 sont fermées, soit plus de 25%. La Caisse d’Epargne Rhône-Alpes a, quant à elle, pris la décision de n’ouvrir ses agences que sur rendez-vous, pris préalablement sur Internet.

Contacté à ce sujet, BPCE, le groupe bancaire auquel appartiennent les Caisses d’Epargne et les Banques populaires, indique simplement que moins de 5% de ses agences sur tout le territoire sont actuellement fermées. Ces fermetures concerneraient les plus petites implantations, qui font face à un manque d’effectifs

Des open spaces encore trop remplis

Mais les agences ne sont pas le seul centre de préoccupations des organisations syndicales. « Un autre problème concerne les sites centraux, où l’on retrouve les services de gestion des flux notamment. Or, la plupart de ces salariés travaillent en open space », pointe Frédéric Guyonnet de la SNB/CFE-CGC, laissant sous-entendre une trop grande proximité entre chaque collaborateur.

« Nous avons demandé une identification précise des services essentiels à la vie du secteur. Et nous souhaitons que les personnes qui travaillent dans des services non-essentiels puissent rentrer chez elles pour gagner des mètres carrés dans les locaux et redispatcher au mieux les équipes dont la présence est indispensable », poursuit le représentant.

Selon ce dernier, les pratiques de télétravail diffèrent beaucoup selon les établissements bancaires. Chez certains, le recours au travail à distance est massif et maîtrisé, mais d’autres ne seraient pas encore suffisamment équipés, d’où la présence jugée, encore trop importante des salariés dans certains locaux.

« Les agences bancaires resteront ouvertes au maximum », dit la FBF

Interrogée par La Tribune sur ces différentes demandes, la FBF n’a pas souhaité faire de commentaires. Elle s’est contentée d’un communiqué de presse, publié mardi soir, dans lequel il est indiqué que « les banques recommandent à leurs clients de limiter le plus possible leurs déplacements ».

« Les clients sont invités à privilégier les contacts avec leur conseiller par téléphone ou via les plateformes dédiées. Au quotidien, l’essentiel des opérations bancaires peuvent être accomplies à distance ou via les automates », rappelle-t-elle. « Par ailleurs, sauf cas de force majeure, les agences bancaires resteront ouvertes au maximum et les collaborateurs répondront à leur mission de services essentiels », est-il indiqué. Une position insuffisante pour les syndicats.

Le droit de retrait déconseillé

Quid alors du droit de retrait, qui permet à un salarié, lorsque la situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, de quitter son poste de travail ou de refuser de s’y installer, sans l’accord de son employeur ? « Nous ne le recommandons pas car cela risque de se retourner contre les salariés parce qu’il est très difficile de prouver qu’il y a un danger imminent quand d’autres professions restent ouvertes », répond Diana Brajevic.

« Le gouvernement donne très peu de préconisations hormis les gestes barrières. Du coup, le droit de retrait ne peut être exercé dans notre profession puisqu’il y a le respect des préconisations du ministère de la Santé. Pire encore, si l’on exerce le droit de retrait alors que nous n’avons pas de pathologies, d’enfants de moins de 16 ans, etc… Cela peut être requalifié en abandon de poste », s’indigne sur Twitter Frédéric Guyonnet.

LE FIGARO : Coronavirus: inquiétudes syndicales pour les employés de banques

Par Le Figaro avec AFP

Publié hier à 15:03

Des syndicats des banques s’inquiètent mercredi des conditions de poursuite de l’activité dans ce secteur pour les salariés toujours au contact avec la clientèle. La CFDT Banques et Assurances a «constaté que le maintien» de cet accueil du public «dans les agences bancaires», ainsi que dans «certaines sociétés d’assurances, s’effectue dans le désordre le plus complet», indique-t-elle dans un communiqué.

Le syndicat souligne que les salariés concernés «sont confrontés potentiellement à un risque grave et imminent pour leur santé». «L’obligation de sécurité des employeurs n’est pas une obligation de moyens, mais une obligation de résultat», qui «engage (leur) responsabilité (…) en cas de manquement», insiste la CFDT. «Pour éviter de voir les salariés faire jouer leur droit de retrait», le syndicat réclame «des agences fermées à la clientèle», qui serait reçue physiquement «sur rendez-vous exclusivement» et de manière «exceptionnelle».

Dans les locaux, les salariés devront disposer des moyens de protection «adéquats (gants, gel hydroalcoolique…)» et travailler «à distance les uns des autres», exige la CFDT. La CFTC Banques dénonce de son côté mercredi «la lenteur de la mise en sécurité des personnels», alors que certains, «au contact quotidien avec le public, poursuivent leur activité malgré le risque sanitaire encouru». Un risque aggravé en «prenant les transports en commun» et en «travaillant en open-space».

Le syndicat demande aux banques de «fermer un maximum d’agences». Pour celles encore ouvertes, il réclame «un vigile pour gérer les flux et un équipement» de protection: «lunettes, gants, etc.» La CFTC note par ailleurs que «les commerçants commencent à refuser les espèces par peur de contamination». Les salariés «sont inquiets», avait signalé mardi Frédéric Guyonnet, président du SNB/CFE-CGC. «On demande à baisser le rideau» des agences bancaires pour «recevoir les clients à l’intérieur, mais un à un», avait-il ajouté.

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