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PROJET DE CESSION RBWM DISTRIBUTION CSE EXTRAORDINAIRE DU 20 JUILLET 2021 (REPRISE DU 21 JUILLET )

Le CSE extraordinaire du 20 juillet a repris mercredi 21 juillet en présence des dirigeants de l’acquéreur potentiel. Les débats se sont naturellement concentrés sur son projet industriel et les garanties sociales qu’il pourrait apporter aux quelque 3 900 collaborateurs de HSBC Continental Europe qui, en toute hypothèse, seront transférés.

Rappelons que si la DRH de HBCE s’est engagée à informer les collaborateurs concernés à l’issue du parcours social, la liste définitive des collaborateurs transférés ne sera établie que quelques mois avant le closing de l’opération.

Rappelons que l’acquéreur n’a pas fourni jusqu’à présent d’informations écrites détaillées sur son projet industriel. Selon ses dires, il n’existerait pas à ce jour de projet industriel détaillé par écrit (ce qui semble quelque peu contradictoire avec les éléments chiffrés et précis fournis oralement par les représentants de l’acquéreur : il est permis de penser que ce document existe bel et bien mais recèle des informations sensibles qui ne permettent pas sa diffusion).

Les dirigeants de l’acquéreur rappellent que, depuis 2017, la stratégie de MMG est d’augmenter sa taille et de diversifier ses activités bancaires en France, y compris dans la banque de détail. Bien que ce marché soit particulièrement difficile en France, l’acquéreur considère que ce dernier marché reste attractif et qu’il existe des synergies potentielles à faire jouer… Banque spécialisée à l’heure actuelle, MMG deviendrait aussi un groupe de banque de détail.

Il n’existe pas, selon les représentants de l’acquéreur, de plan détaillé pour la reprise de RBWM Distribution et plusieurs grands scenarii seraient en cours d’étude. Globalement, la marge nette d’intérêt s’établirait à quelque 200 millions d’euros lors du closing et devrait croître de 2 à 3% par an durant les 3 à 5 années suivantes (par quel miracle ?). En matière de commissions, l’acquéreur souligne que les commissions de distribution versées par HAV (partenariat exclusif de 10 ans) et HGAM croîtront de 5% car leur niveau actuel ne serait pas « dans le marché » et sera contractuellement revu. De plus, il serait fait appel à d’autres « manufacturers » (fabricants) de produits d’épargne collective (comme AMUNDI) pour compléter et enrichir la gamme de produits, ce qui apporterait de nouvelles commissions. Le taux de pénétration en matière d’assurance emprunteur peut être largement amélioré par rapport à la situation actuelle. La progression conjuguée de la marge d’intérêt et des commissions devrait faire croître le PNB de l’ordre de 4 à 5% par an !

S’agissant des coûts, l’accord avec ARKEA permettrait de faire baisser les coûts informatiques de manière significative (30 à 40% !) tandis que certains coûts liés au Groupe HSBC disparaîtront. En particulier l’apport de 800 000 clients à la plateforme d’ARKEA va permettre de faire des économies d’échelle importantes dont bénéficieraient à la fois ARKEA et MMB. Des simplifications seront également recherchées, par exemple en termes de gamme de produits, qui permettraient des allègements de coûts. Au final, il en résulterait une rentabilité de 5 à 7% !

L’ambition d’atteindre un coefficient d’exploitation de 50% est effectivement « agressive », reconnaît l’acquéreur, mais ne constituerait pas une hypothèse retenue dans les scenarii étudiés (qui tablent plutôt sur 70-75%). Mais alors pourquoi afficher cet objectif purement chimérique ?

En réponse aux questions des élus, l’acquéreur indique que faute d’une rentabilité suffisante, une adaptation du réseau et des effectifs s’avèrerait nécessaire (nous y voilà, retour au monde réel !). Il souligne toutefois que les hypothèses de travail retenues dans les scenarii étudiés seraient prudentes (merci de nous les communiquer !). Sans surprise, l’acquéreur ne peut fournir aucun prévision d’évolution des effectifs à 3 ou 5 ans…

Il reste qu’en termes de garantie d’emploi, l’acquéreur ne s’engage pas au-delà d’un engagement de ne pas faire de plan de licenciements contraints pendant un an suivant le closing. De son point de vue il serait suicidaire de s’engager au-delà compte tenu des risques. Bien évidemment il ne s’engage pas non plus sur le niveau d’indemnisation qui serait mis en œuvre en cas de plan de départs (par rapport par exemple au niveau retenu dans les PSE et RCC récemment déployés chez HBCE)…

S’agissant du statut social et des avantages sociaux, aucun comparatif entre les statuts HBCE et MMB n’est disponible, la Direction s’étant contentée de nous déverser une myriade de documents relatifs aux accords en vigueur à la Banque des Caraïbes qui ne seraient pas pertinents, s’agissant de deux établissements couverts par des conventions collectives différentes. L’acquéreur serait prêt à ouvrir une négociation pour discuter entre autres de la retraite supplémentaire (article 83) , la mutuelle santé – prévoyance et l’épargne salariale qui sont inexistants ou en retrait chez MMB par rapport à HBCE. A ce jour, le maintien de tous les avantages sociaux pour les collaborateurs transférés apparaît problématique au-delà du délai légal prévu par l’article L 1224-1 du Code du Travail et des régressions sont à attendre… 

L’équipe CFTC-HSBC

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