La rupture conventionnelle va devenir plus coûteuse à compter du 1er septembre 2023.
ACCUEIL > BLOG JURIDIQUE > DROIT DU TRAVAIL > LA RUPTURE CONVENTIONNELLE VA DEVENIR PLUS COÛTEUSE À COMPTER DU 1ER SEPTEMBRE 2023.
5 JUILLET 2023
Jusqu’alors appréciée par les entreprises, la rupture conventionnelle permet à l’employeur et au salarié de convenir, d’un commun accord, des conditions de rupture du contrat de travail les liant. Cependant, un nouveau régime va entrer en vigueur à compter du 1er septembre 2023 et va changer le regard de l’employeur sur ce mode de rupture.
La loi du 14 avril 2023 instaure un nouveau régime social des indemnités de rupture conventionnelle homologuée.
La règle actuelle en matière de rupture conventionnelle :
Actuellement, le régime social de la rupture conventionnelle dépend de l’âge du salarié au jour de la rupture de son contrat de travail.
Ainsi :
- Si le salarié a atteint l’âge légal de départ à la retraite, l’indemnité de rupture conventionnelle est entièrement soumise à cotisations sociales et à CSG CRDS.
- Si le salarié n’a pas encore atteint l’âge légal de départ à la retraite, l’indemnité de rupture conventionnelle est exonérée de cotisations sociales et de CSG CRDS dans une certaine limite, mais soumise à un forfait social de 20 % pour la partie exonérée de cotisations sociales.
L’indemnité de mise à la retraite est, pour sa part, soumise à une contribution CNAV s’élevant à 50 % de l’indemnité versée.
Rupture conventionnelle : Quels sont les changements à compter du 1er septembre 2023 ?
A partir du 1er septembre 2023, l’article 4 de la loi :
- Supprime la différence de régime social, applicable à l’indemnité de rupture conventionnelle, selon l’âge du salarié.
- Remplace le forfait social de 20% par une contribution patronale unique de 30% à la charge exclusive de l’employeur, et cela, sans distinction entre les salariés étant en droit de bénéficier d’une pension de retraite ou non.
A noter que l’indemnité de mise à la retraite sera, elle aussi, soumise à la contribution patronale de 30% pour sa part exclue de cotisations et non plus 50% sur la totalité de son montant.
Ainsi, bien que prévue dans le cadre de la réforme des retraites, l’unification du régime social des indemnités de rupture n’impacte pas seulement les indemnités versées aux séniors mais l’ensemble des indemnités de rupture conventionnelle, pour lesquelles les contributions patronales seront augmentées.
En conséquence, la rupture conventionnelle s’avèrera plus couteuse pour les employeurs, et partant, moins attractive.
Rupture conventionnelle 2023 : ce qui change au 1er septembre (vauban-avocats.com)